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La
communauté archivistique sénégalaise s’est célébrée hier, à l’instar
de la communauté internationale. Un moment formidable pour ces
archivistes, bibliothécaires et documentalistes de placer en rayon tout
ce qui plaide en faveur de la protection et la sauvegarde de la
mémoire du Sénégal.
La protection et la
sauvegarde des archives posent problème au Sénégal. L’alerte a été
sonnée hier à l’occasion de la journée internationale des archives par
le directeur des Archives du Sénégal, Babacar Ndiaye. ‘Le problème est
global pour la simple raison que les archives sont les documents
élaborés ou collectés par les différentes administrations qui secrètent
des dossiers. Est-ce que les autorités responsables des institutions
ont une bonne politique de gestion des archives ?’. Selon M. Ndiaye,
‘la question se pose’. Il affirme, tout de même, qu’au niveau central,
au niveau de l’Etat, les archives se portent bien pour la bonne raison
‘qu’il y a une loi d’archives qui est très révolutionnaire et qui
permet beaucoup plus d’accès aux documents, en tenant compte
naturellement de certaines restrictions’. Ainsi, fait l’objet de
restriction, tout document qui peut porter atteinte à l’intérêt de
l’Etat et du citoyen. ‘Personne n’aimerait que son dossier médical soit
mis sur la place publique. Aucun Etat qui se respecte, ne cautionnerait
que ses secrets soient étalés au grand jour’, commente le directeur
des Archives du Sénégal.
L’accès de la presse à certains
documents a souvent posé problème, mais selon M. Ndiaye, ce que dit la
loi est très clair : ’Tout document qui peut porter atteinte à l’Etat
ou à la vie privée des individus est classé secret. Si vous cherchez
des documents qui ne portent pas atteinte à l’Etat, vous les avez, si
vous cherchez des documents qui ne portent pas atteinte à la vie des
individus, vous les avez. Les secrets d’Etat restent secrets d’Etat’,
insiste-t-il admettant qu’il y ait des dossiers judiciaires en cours
qui suivent une certaine régleme E2��Accès oui !, accès
intégral, non !’, renseigne M. Ndiaye.
En dehors des autres
textes réglementaires et des archives outillées qui tiennent compte de
la protection des archives classées top secrètes, la loi d’archives en
question votée en 2006 avec le décret d’application inclut une
disposition extrêmement importante qui est la prestation de serment de
l’ensemble des archivistes du Sénégal. Cela permet à l’archiviste
d’avoir beaucoup plus de responsabilité et de mieux comprendre les
documents dont il a la charge. Pour mieux assurer un contrôle correct
des archives qui sont secrétées par les différentes administrations, il
a été décidé la mise sur pied d’un réseau archivistique national. Ce
réseau part des réseaux sectoriels des archives judiciaires, médicales
et hospitalières, des collectivités locales, de l’économie et des
finances, des notoriétés publiques, des établissements publics, des
sociétés nationales, etc.
Dans ce souci de mettre de l’ordre dans
l’exercice de leur métier, les professionnels ayant fait leur
formation à l’Ebad, au Maroc et en France ont mis à profit la journée
d’hier pour uniformiser leurs méthodes et procédures de travail. Cet
exercice devra donner naissance à un manuel de procédures
archivistiques présenté par le bureau d’étude et de veille de la
direction des Archives du Sénégal.
Le document papier, le
document audio-visuel, le document sur support électronique, le
document sur photo composent les typologies des archives au Sénégal.
‘Avec l’évolution rapide des administrations et des nouvelles
technologies, il faudrait tenir compte de l’archivage électronique ou
la dématérialisation des archives. Et il y a deux formes à cet effet :
c’est la micrographie avec le microfilm et la numérisation. Cela n’a
rien à voir avec les documents électroniques et informatiques - mails,
fichiers attachés - qui vont suivre ce processus. Nous allons les
collecter et les gérer parce que faisant partie intégrale des
archives’, nous apprend M. Ndiaye.
BABACAR NDIAYE (DIRECTEUR DES ARCHIVES DU SENEGAL) : ‘Le métier d’archiviste nourrit bien son homme’
Il
l’a affirmé hier sans ambages : ‘Le métier d’archiviste nourrit son
homme au Sénégal’. Selon le directeur des Archives nationales, Babacar
Ndiaye, la profession d’archiviste est comme tous les autres. Il y a une
formation qui va de la licence au doctorat. ‘Aujourd’hui, avec la
grille salariale du Sénégal, tous bénéficient des avantages salariaux,
nous avons également une prime d’archive de 50 % donnée à l’ensemble des
archivistes-documentalistes. Il y a aussi la possibilité de participer
à toutes les réunions et d’être intégré dans les différents
dispositifs des ministères. L’archiviste qui est, par exemple, dans une
radio bénéficie des mêmes avantages que celui qui est dans
l’administration publique’, affirme M. Ndiaye.
Beaucoup
d’étudiants diplômés sortent des écoles de formation, précisément de
l’Ecole des bibliothécaires archiviste-documentaliste du Sénégal (Ebad)
de l’Ucad pour se retrouver dans la rue, au chômage. Interpellé
là-dessus, M. Ndiaye rétorque que ‘les diplômés chômeurs existent dans
tous les corps de métiers’. Mieux ou pire, il ajoute qu’il n’est pas
dit que c’est l’administration centrale qui recrute tout le monde.
Selon lui, tous les organes de presse, toutes les institutions privées,
etc., ont besoin d’archives. ‘Aujourd’hui, l’archiviste est celui qui
est le plus recherché, parce que, dans toutes les administrations, des
documents sont secrétés et la gestion de ces documents secrétés revient
à l’archiviste. C’est une nécessité fondamentale pour être efficace’,
conclue le directeur des Archives du Sénégal.
Abdoulaye SIDY
http://www.walf.sn/culture/suite.php?rub=5&id_art=72801
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